Les Plateaux Commun'ô'Terre






Quelques-uns des membres de cet écohameau - en juin 2012


Ici, nous croyons en l’importance...

de préserver l’intégrité et la beauté de la nature,
d’utiliser des méthodes de culture écologique,
et de faire montre de respect et d’ouverture dans toutes nos relations.


Ce qui distingue la vie ici, c’est notamment le partage, l’entraide, la recherche de consensus,
la diversité d’âges et de styles de vie, et l’équilibre entre les sphères de vie communautaire et privée.



Cet écohameau, fondé en 1975 et situé à l’Anse-Saint-Jean au Bas-Saguenay, se compose d'une trentaine d'adultes et de quelques enfants et adolescents vivant dans 18 résidences privées et quelques autres membres ne vivant pas sur place pour le moment. Une corporation sans but lucratif a été créée en 1983 afin de planifier, gérer et coordonner le développement de notre écocommunauté. Peu après, elle a fait l’acquisition du fond de terre, qui comptait à l’origine 540 acres, dont plus d'une vingtaine d’acres appartiennent aujourd’hui principalement aux membres ayant leur résidence ici.

Bien que chacun soit responsable d’assurer sa propre subsistance, l’esprit d’entraide règne toujours et se manifeste par le soutien actif de la corporation aux différents projets de ses membres. Des assemblées générales ont lieu l’hiver et chaque fois où il est nécessaire de prendre des décisions relatives aux affaires de la corporation, de préférence par consensus. Un conseil d’administration formé de 5 membres élus voit aux intérêts du groupe entre ces assemblées et est appuyé dans son travail par divers comités (urbanisme, chemins, relations, territoire) ayant chacun un mandat précis.

Parmi les activités économiques, on retrouve le Centre équestre des Plateaux [cedp.ca] et la Ferme d'en haut [facebook.com/les3tetesdecochons]. Des cours de yoga sont également offerts par Élisabeth Kandler [272-3416] ici même et dans la région - voir son site Web : http://www.yogadufjord.com. Signalons aussi la création en 2011 par certains de nos membres de la coopérative de solidarité Les Ateliers coopératifs du Fjord qui s’est donné comme mission de supporter le développement durable au Bas-Saguenay et qui exploite depuis plusieurs années le célèbre Bistrot de l'Anse [bistrodelanse.com]. De plus, un de nos membres, d'origine bretonne, a ouvert en juillet 2013 le Café du Quai [page Facebook], une crêperie bretonne qui mérite assurément le détour. Un autre de nos membres a créé en 2015 la microbrasserie La Chasse-Pinte dont les bières reflétant la richesse botanique de la forêt boréale sont fort appréciées dans toute la région.

Pour devenir membre, il est préférable d’avoir d’abord vécu ici durant une période d’un an, il faut être parrainé par un membre, et il est nécessaire de participer durant 6 mois à nos assemblées générales et, une fois accepté comme membre, de payer une part de membre non remboursable et une cotisation mensuelle. De plus, chacun est encouragé à s’impliquer dans un comité. Veuillez noter que depuis 2018, un moratoire sur l'accueil de nouveaux membres a été adopté. Nous ignorons si et quand il sera levé.

Pour avoir un aperçu de l'écohameau des Plateaux...

Un beau reportage de l'émission la Semaine verte sur la maison de chanvre de Félix et Leika
(Diffusé sur les ondes de Radio-Canada le 24 janvier 2015)


[ 2012 ] URBANIA – LE QUÉBEC EN 12 LIEUX éco-Hameau de l’Anse-Saint-Jean (25 MIN.)

Copie de la version intégrale de ce même documentaire de 25 minutes d'Urbania

Bande annonce : Présentation de l'écohameau et de quelques-uns de ses membres
(Extrait du documentaire)

Présentation de l'Auberge du Boutdumonde sur les Plateaux
(L'auberge a cessé ses activités en 2018.)

Pour regarder la version intégrale du reportage sur les communes - portant en bonne partie sur l'écohameau Les Plateaux Commun'ô'Terre -
réalisé dans le cadre de l'émission Tout le monde en parlait de Radio-Canada et diffusé le 8 juin 2010,
cliquer sur ce LIEN.

Dans ce reportage en 3 parties diffusé le 8 juin 2010, la première portait sur le contexte de l'époque; la deuxième partie permettait de découvrir les Plateaux à travers les propos de Jean Gagné, Jean Hudon, Patricia Daigneault, Philôme La France et Danaé Noury (il est à noter que certaines des séquences visuelles de cette partie sont tirées d'archives vidéo présentant des personnes n'ayant aucun lien avec Les Plateaux); et la troisième concluait ce reportage avec notamment des extraits d'entrevues réalisées ici le 23 mars 2010. L'archive n'est disponible que pour les abonnés de curio.ca

« La réussite de la commune des Plateaux s'explique par le travail et l'esprit pratique de ses membres.
C'est une belle victoire de l'utopie sur la dure réalité. »


- Conclusion de Guy Gendron, animateur.

« J'étais bien jeune lors de votre arrivée à l'Anse, et, comme plusieurs, j'ai été observatrice de vos débuts et vos réalisations à distance. Vos commentaires, vos réflexions permettent de saisir la fibre des bâtisseurs de ce projet communautaire, de sentir la fierté de l'accomplissement et surtout, d'avoir su assurer la relève pour la continuité. Si l'accueil en terre Anjeannoise fut plutôt inhospitalière, vous avez su, par votre philosophie, votre engagement et votre persévérance faire prendre racines à un projet qui a difficilement survécu ailleurs. De plus, vous avez su prendre votre place au sein d'une communauté qui était bien conservatrice au départ !
Si tout le monde en parlait...... Tout le monde devrait maintenant en parler ! »


- Une résidente de l'Anse-Saint-Jean

Pour découvrir le magnifique fjord du Saguenay, voir cette vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=2L_YhcCzWxs



Photo satellite des Plateaux dans Google Map


Règlements relatifs aux personnes séjournant ici

Les personnes prévoyant séjourner plus d’un mois sur les Plateaux, y compris les stagiaires et les employés d’un membre ou d’une entreprise d’un membre, sont invitées à rencontrer dès que possible un membre du comité d’accueil qui se fera un plaisir de répondre à toutes leurs questions et qui leur fera part des règlements à respecter durant leur séjour, ainsi que de la contribution financière mensuelle qu’elles peuvent être tenues de verser aux fonds communautaire, conformément aux dispositions de nos règlements de régie interne. Toute personne qui le désire, quelle que soit la durée de son séjour ici, est également invitée à participer aux corvées communautaires et aux diverses activités organisées de temps à autre par le conseil d’administration ou par l’un de nos comités.

Signalons enfin que quiconque possède un animal domestique doit en assurer constamment la supervision. Chacun doit également s’abstenir de faire du bruit excessif passé 22:00 hr sur semaine, et minuit, les vendredi et samedi, afin de respecter le droit des autres au calme et à la quiétude.

Le texte ci-dessus est tiré d'un dépliant d'information qui était destiné aux visiteurs et aux personnes séjournant de quelques jours à plusieurs mois sur les Plateaux.




Les Plateaux Commun'ô'Terre

Corporation sans buts lucratifs
(Charte officielle telle qu'adoptée en l'assemblée générale)


«L'Homme, pouvons-nous dire, doit gérer la Terre avec trois objectifs primordiaux en tête: la santé, la beauté et la pérennité. Le quatrième objectif, la productivité, sera atteint comme de surcroît.»

- E.F. Schumacher, auteur de "Small is Beautiful"

La corporation "Les Plateaux Commun'ô'Terre" est constituée dans le but de planifier, gérer et coordonner le développement socio-économique du secteur des Plateaux de l'Anse St-Jean (territoire délimité par les propriétés de la corporation et de ses membres) en vertu des objectifs suivants :

• Favoriser la recherche et l'expression d'une nouvelle culture capable de véhiculer une conscience planétaire et écologique.

• Permettre à l'individu une évolution spirituelle et intérieure et son expression dans un travail créateur, satisfaisant, productif, individuel et/ou collectif.

• Promouvoir le respect des règles écologiques et faire en sorte que chaque membre soit responsable de la sauvegarde de l'environnement naturel.

• Favoriser le développement d'une vie communautaire dans laquelle les individus s'apportent mutuellement l'épanouissement dans le respect des libertés individuelles et des intérêts de la collectivité :
- en définissant et clarifiant les orientations du groupe;
- en mettant sur pied des services qui répondent aux besoins de la communauté;
- en organisant des activités qui favorisent l'exploration de la vie communautaire;
- en soutenant et/ou supervisant des projets d'intérêt individuel et collectif et
- en permettant graduellement à d'autres individus de partager la responsabilité du territoire et de participer à la vie communautaire et alternative qui s'y développe.

• Créer un climat harmonieux, basé sur l'échange, le soutien mutuel, la pensée positive et le respect des différences.

• Permettre aux enfants de faire l'apprentissage de la vie communautaire, d'explorer, de respecter et de se familiariser avec un environnement naturel, d'acquérir les techniques, les attitudes et les valeurs que nécessite une conscience planétaire et écologique et leur permettre de s'exprimer à tous les niveaux du fonctionnement de la corporation.

• Sensibiliser des gens de tout âge et de toute provenance à cette nouvelle culture, leur permettre d'en faire l'expérience et d'acquérir des techniques, des attitudes et des valeurs reliées à cette conscience planétaire et écologique.

• Représenter ses membres auprès de tous les organismes gouvernementaux et institutionnels auxquels la corporation a affaire.

• Explorer les possibilités de fonctionner par consensus dans tous les processus de prise de décision à l'intérieur de la corporation.

La corporation "Les Plateaux Commun'ô'Terre" s'engage donc à promouvoir une forme de vie communautaire dont elle sera l'outil d'exploration, de communication et d'épanouissement, outil constructif, créatif, positif et unificateur.

Autres dispositions :

• Fonctionner par consensus dans tous les processus de décision à l'intérieur du Conseil d'administration.

• En cas de dissolution de la corporation, tous les biens et immeubles iront à une autre corporation ayant les mêmes buts.




Ce qui suit est le texte (révisé et adapté le 21 février 2003 et aussi en septembre 2005) des lutrins explicatifs qui étaient placés en différents points stratégiques (de 1984 à 88) de la communauté pour le bénéfice des nombreux visiteurs à cette époque.


Histoire de la « Grande Maison »
et de la communauté des Plateaux


C'est au mois de juin 75 que les premiers arrivants décidèrent de s'établir sur les Plateaux dans un coin reculé d'une terre nouvellement acquise - formée de 4 lots totalisant 540 acres. Sans aucune préméditation, ni aucun plan, une nouvelle communauté venait de naître et une "Grande Maison" flanquée d'une tour était mise en chantier en septembre 75. Après bien des péripéties, les "Plateaux Commun'ô'Terre" est l'une des rares communautés québécoises de cette époque à avoir survécu à l'épreuve du temps. Aujourd'hui (en 2009) une trentaine d'adultes et plusieurs jeunes enfants mènent ici une vie heureuse et équilibrée.

Cependant, les débuts furent assez difficiles. En effet, sans électricité, sans expérience, et avec peu d'argent, la dizaine de membres fondateurs, dont un seul habite encore sur les Plateaux, durent relever le défi de se bâtir un toit avant l'hiver, couper à la hache leur bois de chauffage et le charrier avec l'aide d'une jument appelée "Patience", s'occuper de leurs 3 premières vaches, et s'adapter à la vie de groupe, à 10 sous le même toit... L'été suivant, il leur fallut apprendre le métier de jardinier et de fermier, pour faire produire une terre pauvre et exigeante de labeur.

Au bout d'environ 2 ans, en 1977, à la suite de dissensions dans le groupe initial, l'expérience communautaire faillit bien disparaître. Cependant, à l'été 79 un nouvel arrivant (Jean Hudon) vint construire une deuxième maison et, progressivement, plusieurs des anciens membres revinrent et l'on vit bientôt apparaître de nouvelles maisons. Depuis, une douzaine de nouvelles habitations (avec divers bâtiments connexes et de travail) furent auto-construites par leur propriétaire. Ainsi, chaque famille ou individu peut bénéficier d'un minimum vital d'intimité et d'indépendance tout en collaborant aux projets communs, entreprises, et achats d'équipement en groupe, qui sont la démonstration pratique de l'esprit d'entraide et de partage qui a guidé le groupe depuis ses débuts.


La ferme et la forêt


La vocation des Plateaux fut à l’origine avant tout agricole, le rôle de l'agriculture étant de maintenir et même d'améliorer la fertilité des sols. Car nous le savons tous c'est la terre qui nourrit l'homme. C'est pourquoi nous pratiquons une agriculture écologique non-agressive, qui permet de conserver le milieu naturel, d'augmenter la fertilité des sols tout en procurant une alimentation saine.

La Ferme des Plateaux (dissoute il y a plusieurs années après le départ des 2 personnes qui s’en occupaient) était une compagnie à buts lucratifs et comprenait 2 secteurs distincts: la forêt et la ferme elle-même qui occupait deux personnes Michel Massuard et Monique Laroche.

Elle totalisait 65 acres en culture. Elle louait ses terres qu'elles cultivait ainsi que les bâtiments de ferme, de la corporation "Les Plateaux Commun'ô'Terre" qui en est propriétaire. Cette étable, construite en 1976, et améliorée à plusieurs reprises depuis, hébergeait une douzaine de vaches de race canadienne, et quelques génisses. De plus, quelques centaines de poules à pontes fournissaient une production régulière d'oeufs bruns. Une laiterie bien équipée - située près de la Grande Maison - avec un caveau pour faire vieillir les fromages, fut construite en 1985 et on y faisait la transformation du lait et de la crème en beurre, yogourt et divers fromages, dont le réputé fromage "Platô" que l’on pouvait se procurer à notre kiosque près des serres.

NOTE: Depuis 1995, l’entreprise privée le Centre équestre des Plateaux a transformé l’étable en écurie et dispose maintenant de plus de 20 chevaux. Elle offre divers choix d’excursions en toutes saisons ainsi que des cours d’équitation. Pour plus de détails, visiter le site Web du Centre équestre au www.cedp.ca

En ce qui concerne le secteur de la forêt, Jean Gagné et André Piché en étaient responsables. Il nous fournissaient le bois de chauffage et exploitaient le bois de pulpe et de construction, sur nos 450 acres de terre à bois. Leur tâche essentielle était de préserver la santé de nos boisés par des techniques de sylviculture et de reboisement, comme si on jardinait la forêt pour l'embellir et la perpétuer.


Jardinage


Dans notre travail de jardinage, nous utilisons la méthode biologique-dynamique. Quand nous sommes arrivés ici les terres étaient devenus improductives. Nous avons donc travaillé à ramener la vie au sol, l'équilibre à l'environnement, et la santé aux plantes. La principale technique employée, c'est la fabrication du compost avec tous les résidus que nous pouvons nous procurer: déchets de tables, restes de plantes du jardin, et surtout avec le fumier et la paille de la ferme, et le fumier que nous achetons à l'extérieur.

En plus du compost nous employons de la cendre de bois en quantité modérée et quelques autres engrais naturels pour fertiliser les sols. Nous employons aussi différentes préparations biodynamiques, à base de plantes, de minéraux et de fumier, pour renforcer les plantes, améliorer les sols et les composts. Régulièrement, nous faisons des binages et du sarclage afin d'aérer le sol et prévenir la multiplication des herbes indésirables. Enfin, la pratique du compagnonnage (la présence de certaines plantes près de certaines autres contribue à en éloigner les insectes nuisibles et à stimuler la croissance) ainsi qu'une rotation rigoureuse des cultures (la même sorte de plante n'est cultivée à nouveau à la même place qu'au bout de 4 ans en général) contribuent à donner les excellents résultats que vous voyez lorsque vous visitez les divers jardins des Plateaux.

Il y a eu plusieurs organisations de jardinage sur les Plateaux. Tout d'abord, il y avait le jardin communautaire qui était le seul dans les débuts de la communauté. Celui-ci occupait les terrains situés face au Centre équestre actuel. De l'autre côté du brise-vent, se trouvaient les cultures de plein champs faites par les Serres des Plateaux inc. qui vendait à l'extérieur la majeure partie de sa production. Quelques autres parcelles étaient aussi cultivées par cette entreprise commerciale auto-gérée.

Enfin, la plupart des membres de la communauté disposent aussi près de leur maison d'un jardin privé de dimension suffisante pour produire tous les légumes consommés durant une année.

Évidemment, aucun produit chimique n'est utilisé pour fertiliser nos sols car tous les engrais organiques que nous apportons à chaque année aux jardins suffisent amplement à enrichir la terre. En fait, il faut savoir que le but de l'agriculture écologique n'est pas de nourrir directement la plante avec des apports d'engrais chimiques comme en agriculture industrielle, mais plutôt de nourrir les milliards de micro-organismes du sol qui eux, à leur tour, se chargent de rendre disponible aux racines des plantes que nous cultivons tous les éléments nécessaires à une croissance saine et équilibrée. Un sol en santé donne donc des plantes en santé, résistant plus facilement aux parasites et aux maladies - ce qui rend inutile l'emploi d'herbicides et de pesticides hautement nocifs. Et se nourrir de plantes saines et exemptes de tout résidu toxique ne peut que contribuer à notre propre santé.


Les Serres des Plateaux inc.


Les Serres des Plateaux inc. était une entreprise d'horticulture peu mécanisée, fondée en 1980, et dont les actionnaires-travailleurs étaient Denis Lafrance, Regina Stöber, Monika Schnug, et Dominique St-Laurent avec la collaboration de Charles Trudeau. Un stagiaire travaillait habituellement avec eux durant l'été. Leur devise:"Fleurir nos villages, nourrir nos voisins et gagner notre vie au service de la Vie".

Les Serres des Plateaux avaient en 1988 environ 3 acres en culture. Nos serres, chauffées à l'aide d'un système de chauffage bi-énergétique ultra-moderne, totalisaient une superficie de 384 mètres carrés. La production était très diversifiée, allant des tomates (environ 10,000 kilos par année) aux potées fleuries, et des salades de primeur aux légumes d'hiver, en passant par les petits plants de légumes et de fleurs qui étaient vendus aux jardiniers de la région. La mise en marché était faite en bonne partie à l'Anse St-Jean et dans les villages voisins, chez divers marchands, et à notre kiosque au village. En été, un membre de la communauté livrait la production une fois par semaine à des magasins, coops et groupes de consommateurs de La Baie, Chicoutimi, Jonquière, et Québec. Cette entreprise vendait aussi ses légumes aux gens de la communauté, à la cuisine communautaire, pour les cours et les diverses activités organisées par le Centre Gaia.

En 1983, les Serres des Plateaux avaient eu l'aide d'un Projet Relais qui a permis l'embauche de membres de la communauté pour défricher un terrain, construire un kiosque garage au bas de la côte et bâtir le bâtiment de travail et d'entreposage attenant aux Serres. L’entreprise avait aussi participé au "Programme des fermes-témoins en agriculture écologique" du Ministère de l'Agriculture. Cette entreprise n'existe plus officiellement depuis 2005.

Par ailleurs, Monika Schnug, qui a quitté les Plateaux à l'automne 2005, avait fondé en 1993 le Jardin de Tournesols qui a produit un vaste choix de plantes médicinales dont la transformation était faite sur place. Ses nombreux produits, teintures mères, tisanes, onguent de consoude, etc. étaient vendus à travers le Québec. Des stages de formation étaient aussi offerts à quelques personnes chaque été.


La boulangerie Unisson


En 1985, une nouvelle entreprise vit le jour sur les Plateaux. Il s'agissait de la boulangerie artisanale Unisson, une division des Serres des Plateaux. Après plusieurs années d'expérimentation et 2 voyages d'étude en Europe, Jean Couture (décédé en 2002), qui se spécialisait depuis longtemps comme cuisinier végétarien et boulanger, avait mis au point une recette de pain au levain tout à fait unique.

Essentiellement fait de farine de blé biologique fraîchement moulue, d'eau de source, de sel de mer, et du levain qu'il a mis au point, son pain s'est vite fait une excellente réputation dans la région et un peu partout à Québec, Hull et Montréal où il était livré en toute saison. Encouragé par la demande grandissante, une autre membre de la communauté, Corinne Tremblay, s'était associée avec Jean au printemps 87. Ensemble, ils ont continué à améliorer l'équipement de la boulangerie et multiplié les variétés de pain. C'est plus de 10 variétés de pain qui étaient disponibles. Il est toujours possible de se procurer ce pain produit et mis en marché à travers le Québec par les nouveaux propriétaires de la Boulangerie Unisson inc. qui a repris et continué l’oeuvre de son fondateur.

Ainsi le pain partagé pu faire croître ce rêve de boulanger:

« Que la boulangerie redevienne un métier d'art et le pain l'aliment du peuple »


L'artisanat et la Paix


Il existait (et existe toujours) plusieurs activités artisanales et artistiques sur les Plateaux.

Voici d’abord celles qui existaient en 1988...

Vêtements: Corinne Tremblay a fait pendant plus de 10 ans une production de vêtements de batik. Elle a participé à plusieurs reprises au Salon des Métiers d'Arts du Saguenay Lac St-Jean.

Sculptures: Richard Noury démontra pendant plusieurs années des talents de sculpteur accompli. Il a participé à de nombreuses expositions dont l'Encan International des Beaux-Arts de Pentincton en Colombie-Britannique et le Salon des Métiers d'Art du Québec à Montréal en 1986.

Livres: Enfin Jean Hudon, l'écrivain du groupe, s'intéressait depuis longtemps à l'écologie, au pacifisme et à l'éveil de la conscience. En 1981, il s'est impliqué activement dans l'organisation de divers mouvements pour la paix. Il a rédigé et publié en 86 un livre intitulé Manuel d'instruction pour un nouveau monde et en 1987 un roman écospirituel intitulé L'Enfant immortel. Pour plus de détails sur ce que Jean Hudon fit par la suite, voir ce résumé biographique.


Le Centre Gaia


Le Centre Gaia pour l'exploration, les rencontres et la formation, était une corporation sans but lucratif (maintenant dissoute) fondée par des membres des Plateaux Commun'ô'terre. Il avait été créé dans le but de mettre sur pied une structure d'accueil pour les personnes intéressées à participer à des activités de formation et d'échange touchant divers sujets tels la culture écologique, le respect de la nature, la santé, la vie de groupe et diverses autres pratiques permettant à l'être humain de vivre sur la planète de façon plus harmonieuse et écologique.

Le Centre Gaia visait à permettre l'exploration de nouvelles avenues dans des domaines variés, mais toujours dans l'optique d'une recherche de solutions pratiques et adaptables à la vie de tous les jours et à l'économie. Jusqu'en 1988, le Centre s'était surtout concentré sur des activités de formation en culture écologique, tels une série de cours d'été donnés par Denis La France avec la collaboration de Jean Richard, Céline Caron, Gilles Savard et Marc Gaudreault. En 1986, le Centre a coordonné un Cours de 41 semaines intitulé "Horticulture écologique autogérée pour climats frais", en collaboration avec la Commission scolaire de Chicoutimi et Emploi & Immigration Canada.

Un atelier intitulé Éveil de la conscience planétaire et écologique a aussi été offert à toutes les fins de semaine par Jean Hudon en 1988.

Enfin, le Centre Gaia disposait d'une serre de 26' x 96' et d'un bâtiment situé au village et équipé d'une salle de cours et de conférence d'une capacité d'accueil de 54 personnes, d'une cuisine, d'une salle à manger et d'une bibliothèque.

Fonctionnement interne


Voici comment cette communauté a évolué à partir de l'anarchie joyeuse et amicale jusqu'à une corporation bien structurée avec charte, régie interne et conseil administratif.

Durant les premières années de son existence, l'essentiel des énergies disponibles devait être consacré à la construction de nos résidences et au jardinage. Lorsqu'un problème concernant tous les individus surgissait, une réunion spéciale était convoquée pour en discuter et prendre une décision collective. Jusqu'à l'automne 81, ce mode de fonctionnement qui laissait le maximum de liberté aux individus avait suffi à maintenir la cohésion au sein de la communauté.

Chacun se devait et se doit toujours d'assumer l'entière responsabilité de ses revenus et de sa subsistance. Cependant, comme l'expérience du jardin communautaire l'avait démontré, chacun y gagnait beaucoup à associer ses efforts à ceux des autres. C'est ainsi que face à un besoin grandissant de temps disponible pour pouvoir accomplir tous les travaux de l'été, il avait été décidé au printemps 80 d'aménager une cuisine d'été communautaire (située près de la Grande Maison et maintenant démolie) à laquelle on ajouta une section l'été suivant, et une salle à manger ensuite. Les membres qui le désirent (et les visiteurs de passage) pouvaient ainsi, pour un coût modique, venir y dîner 6 jours sur 7 durant l'été en échange d'une participation périodique à la préparation du repas.

En ce qui a trait à nos structures décisionnelles, des changements majeurs furent amorcés à l'automne 83. Nous avions alors donné naissance à une corporation sans but lucratif qui est maintenant propriétaire du fond de terre. Dans ses grandes lignes, notre charte exprime la philosophie et les moyens avec lesquels nous entendons planifier, gérer et coordonner notre développement.

Elle reflète aussi notre conscience de faire partie d'un courant d'évolution à l'échelle mondiale qui trouve son expression dans la citation de E.F. Schumacher, placée comme premier énoncé de cette Charte - voir cette dernière plus haut.


Administration et membres


Par ailleurs un conseil administratif de 7 membres, élus lors de l'Assemblée Générale annuelle, se réunit aujourd’hui au besoin pour voir à l'administration courante des affaires de la communauté et nous tenons des assemblées générales, également au besoin, afin de prendre toutes les décisions importantes concernant la vie du groupe et la bonne administration des biens de la corporation.

Les personnes désirant se joindre à la communauté doivent satisfaire à certaines exigences dont la nécessité s'est imposée avec le temps et l'expérience. Entre autres, le candidat doit avoir vécu sur les Plateaux durant un an, avoir participé durant au minimum six mois aux assemblées générales de la corporation et être parrainé par un membre en règle avant de pouvoir faire sa demande officielle pour devenir membre actif. Après cette année d'apprentissage, si l'Assemblée Générale y consent à l'unanimité, le nouveau membre est admis et doit alors payer une part de membre actif (non-remboursable). NOTE: Tel qu'indiqué plus haut, depuis 2018, un moratoire sur l'accueil de nouveaux membres a été adopté. Nous ignorons si et quand il sera levé. Si vous avez tout de même besoin de contacter quelqu'un y habitant, vous pouvez écrire à Jean Hudon.






AUTRES RESSOURCES UTILES

Répertoire des éco-communautés du Québec - 2010

Répertoire des éco-communautés et écovillages du Québec - mai 2023

Répertoire des éco-communautés du Québec - 2019 - le parcourir via les flèches à droite de l'image

Page Facebook sur les écocommunautés et écovillages

Carte des écocommunautés au Québec

11 communautés intentionnelles du Québec en vidéo

Liste des écolieux du Québec

Ecolieux du Québec - Groupe Facebook

Écovillages Québec

Écovillages et éco-Communautés - Groupe Facebook

Éco-lieux : les fondamentaux de la vie en harmonie avec notre environnement. Tour d'horizon en France et à l'étranger !

12 étapes recommandées pour la création d’une éco-communauté

Document pdf décrivant comment organiser et animer des assemblées constructives et efficaces

Initiatives et outils - tirés du site du projet communautaire Le Manoir
Voir aussi leurs autres ressources utiles sous l'onglet Éco-villages. Une grande richesse d'infos et d'idées alternatives s'y trouve !

Découvrez aussi l'holacratie (holacracy.org) et son Processus de Prise de Décision Intégrative, ainsi que la Sociocratie.

Pour en apprendre davantage sur les écovillages dans les Amériques, voir http://ena.ecovillage.org/. Pour la liste de toutes les écocommunautés et projets d'écocommunautés au Canada, voir le site de Communauté en fête au http://web.ncf.ca/di760/HTMLpages/indexfr.html. Pour un répertoire regroupant des milliers de communautés à travers le monde, voir http://directory.ic.org/iclist/

Vivre autrement dans un écovillage

Plusieurs autres articles sur les écovillages ICI.

Une autre ressource utile à explorer est le site du journal La plume de feu au http://www.laplumedefeu.com.

Voir aussi cette description de l'encyclopédie Ekopedia sur les écovillages :
http://fr.ekopedia.org/Ecovillage





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