Le 2 décembre 1999

Sujet: Une compilation à l'intention de mes correspondants francophones:
L'électricité "verte" tente une percée en Allemagne + Pétition virtuelle dénonçant le traitement fait aux femmes en Afghanistan + CREDO DE LA PAIX + Extraits du journal "Grain de sable" sur la réunion de l'organisation mondiale du commerce à Seattle

Bonjour à tous

Ceux et celles d'entre vous qui sont sur ma liste anglophone (pour y être ajouté il suffit de me le demander - même chose si vous désirez ne plus rien recevoir de moi en français) savent que je n'ai que rarement le temps de faire suivre du matériel en français comparativement à tout ce que je diffuse à la liste anglaise du Réseau Arc-en-ciel de la Terre. Je voudrais bien qu'il en soit autrement, mais c'est ainsi.

Je vous laisse le soin de découvrir le contenu de ce courriel

Bonne lecture et n'hésitez pas à faire suivre

Jean Hudon
Coordonnateur du Réseau Arc-en-ciel de la Terre
http://www.cybernaute.com/earthconcert2000

(Une visite à mon site s'impose pour avoir une vue d'ensemble de mon travail et des sujets abordés - il y aura notamment sous peu un envoi à ma liste, posté ensuite au bas de ma page d'accueil, de beaucoup d'infos franchement alarmantes sur les conséquences prévisibles du bogue de l'an 2000 à travers le monde. La sévérité de ce qui s'en vient nous a été cachée - vaut mieux se préparer que de jouer à l'autruche!)


VOICI D'ABORD UNE NOUVELLE "VERTE" QUI EN INTÉRESSERA PLUSIEURS. À SIGNALER QU'ICI MEME AU QUÉBEC, IL EXISTE PLUS DE 50 FOURNISSEURS DE CAPTEURS SOLAIRES ET D'ÉOLIENNES AVEC TOUT CE QU'IL FAUT POUR DEVENIR AUTONOME DU "SYSTEME" (à un coût variant de $4,000 à $7,000 selon les besoins en électricité, donc un bon investissement tout de même).

POUR OBTENIR LE "Répertoire des intervenants dans le solaire et le bioclimatique" -- UNE MINE D'INFORMATION PRÉCIEUSE QUI A ÉTÉ PUBLIÉ L'AN DERNIER PAR LE GROUPE Énergie Solaire Québec <esq@clic.net> FONDÉ IL A PLUSIEURS ANNÉES PAR BENOIT PERRON -- DISPONIBLE POUR SEULEMENT $5 (POSTE INCLUSE) IL SUFFIT D'ÉCRIRE À :

Énergie Solaire Québec
460 rue Ste-Catherine ouest, bureau 701
Montréal (Québec)
H3B 1A7

UNE VISITE À LEUR SITE WEB S'IMPOSE ÉGALEMENT: http://www.clic.net/~esq


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Subject: L'électricité "verte" tente une percée en Allemagne
Date: Tue, 30 Nov 1999
From: Pascal Braud <winrun@club-internet.fr>

Mardi 30 novembre 1999

L'électricité "verte" tente une percée en Allemagne par Chloé COUPEAU

FRANCFORT (Allemagne), 30 nov (AFP) - Les sociétés qui proposent du courant "vert", de Greenpeace Energy à la filiale de RWE, Avanza, se multiplient en Allemagne depuis la libéralisation du marché de l'électricité en avril 1998 mais les consommateurs hésitent encore.

Une cinquantaine de compagnies allemandes proposent actuellement un courant électrique produit au moins pour moitié à partir d'énergies renouvelables (hydraulique, éolienne, solaire ou biomasse), selon l'association allemande pour l'énergie renouvelable (VREW).

Greenpeace va les rejoindre à partir de janvier en lançant sa propre société de courant "vert". Une première dans le monde pour l'organisation écologiste internationale, précise un de ses porte-parole Sven Teske.

"La libéralisation, ce n'est pas seulement l'occasion de baisser les prix. C'est aussi l'opportunité d'utiliser un courant sans charbon ni atome" et donc sans déchets nucléaires ni dioxide de carbone destructeur des climats, martèle Greenpeace depuis un an déjà.

Un mot d'ordre d'autant plus accrocheur qu'il est lancé dans un pays qui négocie l'arrêt de ses centrales nucléaires d'ici une quinzaine d'années. Parallèlement aux sociétés spécialisées créées depuis la libéralisation, les anciens tenants des monopoles régionaux et locaux se sont mis eux aussi à proposer un courant "vert", à côté de leur électricité classique (34% nucléaire et 5% provenant d'énergies renouvelables).

Le numéro trois allemand de l'électricité Bayenwerk propose depuis le 1er novembre un courant 100% hydraulique. Son concurrent RWE, en passe de devenir le numéro un allemand s'il fusionne avec le numéro 6 VEW, a répliqué en annonçant mi-novembre le lancement au 1er décembre de Avanza Oekostrom.

Face à cette offre florissante, les consommateurs s'avèrent pourtant moins enthousiastes que prévus. Les responsables du secteur estiment que la cinquantaine d'entreprises de courant "propre" se partagent à peine quelques milliers de clients.

Chez Oekomstrom Handels, une des premières sociétés arrivées sur le marché, en février, Karl Kuenen, membre du directoire, avoue ne pas être sûr, avec quelques centaines de clients à la mi-novembre, d'atteindre la barre des 1. 000, visée pour la fin de l'année.

Un décalage entre offre et demande que la VREW attribue en partie à la différence de prix entre le courant classique et le courant vert, plus coûteux, et à des retards dans la libéralisation.

Pour une famille de quatre personnes, le coût d'une année de courant "propre" varie de 1.200 à 1.800 DM (de 610 EUR à 920 EUR) d'une compagnie à l'autre et selon la part des énergies renouvelables.

Un prix d'autant plus difficile à avaler que celui du courant classique peut descendre, depuis la libéralisation, à 988 DM (505 EUR).

Un tel écart impose de prouver l'origine "écologique" du courant. Des labels ont été ou sont en train d'être mis en place, mais les fournisseurs de courant vert n'ont pas encore réussi à s'unir sur la définition de leur produit, reconnaît Martin Jakubowski, président de la VREW.

Mais pour Ivona Matas du centre de recherche sur les marchés (IFM) de Cologne (ouest) et auteur d'une étude sur le comportement des consommateurs face à la libéralisation du marché de l'électricité, "le blocage se fait avant tout au niveau la sécurité de l'approvisionnement".

Que ce soit pour du courant propre ou bon marché, "les gens ont peur de changer de fournisseur et de se retrouver dans le noir", regrette Karl Kuenen d'Oekostrom Handels.

A un point tel que l'offre écologique d'un "défenseur notoire de l'atome comme RWE gagne finalement plus facilement la confiance des consommateurs" que celle des nouvelles sociétés spécialisées dans le courant propre mais dont l'absence d'expérience effraie, observe Ivona Matas.

Réseau "Sortir du nucléaire" Fédération de 487 associations antinucléaires, 9 rue Dumenge F-69004 LYON (France) Email : rezo@sortirdunucleaire.org http://www.sortirdunucleaire.org


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CETTE PÉTITION CIRCULE DÉJÀ DEPUIS 2 ANS EN VERSION ANGLAISE ET QUELQU'UN S'EST DÉCIDÉ À LA TRADUIRE. SVP LIRE, SIGNER ET FAIRE SUIVRE EN COPIANT/COLLANT DANS UN NOUVEAU COURRIEL. MERCI.

De: Jacqueline Hamel <jachamel@total.net>
Objet: Pétition virtuelle

Faites circuler cette information

Veuillez consacrer quelques minutes a la lecture de ce message, signez-le, et ensuite copiez-le et envoyez-le par E-MAIL à autant de personnes que possible. Si plus de cinquante noms figurent sur la liste qui vous parvient, veuillez envoyer une copie au Commissaire de l'UNHCRH (voir ci-dessous).

Le gouvernement Afghan mène la guerre aux femmes.
La situation s'est détériorée à un tel point que, dans
un éditorial du Times, quelqu'un a comparé le traitement des
femmes là-bas au traitement des Juifs dans la Pologne du pré-holocauste.
Depuis la prise du pouvoir par les Talibans en 1996, les
femmes doivent porter le burqua, sont battues et lapidées en
public si elles n'ont pas l'habit adéquat, ne fut-ce que si le filet ne
couvre pas les yeux. Une femme a été battue à mort par une foule
de fondamentalistes pour avoir incidemment exposé son bras en
conduisant. Une autre a été lapidée à mort pour avoir tenté de
quitter le pays avec un homme qui ne faisait pas partie de sa famille.

Les femmes ne sont pas autorisées à travailler ni même à
sortir sans un parent de sexe masculin. Les femmes, qui travaillent en
tant que professeurs, traductrices, médecins, avocates,
artistes et écrivains, ont été contraintes de quitter leur travail et
ont été renvoyées à la maison, de sorte que les dépressions
deviennent tellement répandues que le phénomène a atteint un seuil
d'urgence. Il n'est pas possible, dans une société islamisée à
l'extrême, de connaître le taux de suicides avec certitude, mais les
répresentants d'organismes humanitaires estiment que, pour les femmes
qui ne parviennent pas à trouver les médicaments et
traitements adéquats pour dépression et preéféreraient mourir que de
vivre dans ces conditions, le taux a augmenté de manière significative.

Les maisons occupées par des femmes doivent avoir leurs
fenêtres peintes, de sorte que les femmes ne puissent jamais
être vues de l'extérieur. Elles doivent porter des chaussures qui ne
font pas de bruit, de manière à ne jamais être entendues. Les
femmes craignent pour leur vie à la moindre "mauvaise conduite". Le
travail leur étant interdit, les femmes célibataires ou sans
membres de leur famille de sexe masculin meurent de faim ou mendient
dans la rue, fussent-elles titulaires d'un doctorat.

Il n'y a pratiquement pas de traitements médicaux pour
les femmes, et les représentants d'organismes humanitaires ont
pour la plupart quitté le pays. Dans un des rares hôpitaux pour femmes, un
journaliste a trouvé des corps immobiles, presque sans
vie, couchés sur des lits, enveloppés dans leur burqua, réticentes à
parler, à manger ou à faire quoi que ce soit, dépérissant à petit
feu. D'autres sont devenues folles. On les a vues tapies dans les coins, se
balançant ou pleurant, pour la plupart, de peur. Un médecin envisage de laisser ces femmes face à la résidence du Président, en signe de protestation pacifique, quand le peu de médicaments restant sera épuisé.

La situation est arrivée à un point où le terme "violation des droits humains" est un euphémisme. Les maris ont droit de vie et de mort sur les femmes de la famille, en particulier sur leurs épouses, mais une foule en colère a tout autant droit de lapider ou de battre une femme, souvent jusqu'a ce que mort s'en suive, pour avoir exposé une once de chair ou avoir offensé l'un d'entre
eux de la manière la plus insignifiante.

Selon David Cornwell, les Occidentaux ne devraient pas juger le peuple afghan pour ces traitements, parce que cela fait partie de leur "culture"; ce qui est faux. Jusqu'en 1996, les femmes jouissaient d'une relative liberté pour travailler, généralement pour s'habiller comme elles le souhaitaient, pour conduire et apparaître seules en public. La rapidité de la transition constitue la principale raison des dépressions et des suicides. Les femmes qui, par le passé, étaient éducatrices ou médecins, ou qui, simplement, étaient habituées à des libertés humaines de base, sont à présent dûrement réprimées et traitées comme des sous-êtres, au nom de l'islam fondamentaliste et rétrograde. Il ne s'agit pas de tradition ou de culture, au contraire. Les mesures sont extrêmes, même dans les cultures où le fondamentalisme constitue la règle.

Par ailleurs, s'il était possible de tout expliquer par la culture, nous ne
devrions pas être horrifiés de ce que les Carthaginois sacrifiaient
leurs nouveaux-nés, de ce que des petites filles sont excisées dans certaines régions d'Afrique, de ce que les noirs, dans les années trente au fin fond des Etats-Unis, étaient lynchéès, interdits de vote et forcés à se soumettre à des lois racistes. Tout être humain a le droit à une existence tolérable, y
compris les femmes d'un pays musulman situé dans une partie du monde que les Occidentaux ne comprennent pas. Si nous pouvons user de menaces militaires au Kosovo au nom des droits humains des Albanais, l'OTAN et l'occident peuvent certainement dénoncer pacifiquement le scandale de l'oppression, du meurtre
et de l'injustice commis a l'encontre des femmes par les Talibans.

DÉCLARATION

Par notre signature, nous nous accordons à reconnaître que le
traitement actuel des femmes en Afghanistan est tout-à-fait
inacceptable et mérite le soutien et l'action des peuples des Nations
Unies, et que la situation actuelle en Afghanistan ne sera pas
tolérée. Les Droits de la femme ne constituent nulle part un sujet
mineur. Il est INACCEPTABLE qu'en 1999 des femmes soient
traitées comme des sous-êtres et des propriétés. L'égalité et la décence
sont un DROIT, non une liberté, que l'on vive en Afghanistan ou ailleurs.


l. Véronique Laurin, Joliette, Canada
2. André Forget, Joliette, Canada.
3. Chrystiane Harnois, Montréal, Canada
4. Michel Edery, Montréal, Canada
5. France Cloutier, Montréal, Canada
6. Antoine Tutusaus, Montréal, Canada
7. André Bouthillier, Canada
8. Johanne Deschamps, Canada
9. Francois Lamarche, Canada
10. Judith Carroll, Montréal, Canada
11. Lucie Morin, Vancouver, Canada
12. Jacqueline Hamel, Montreal, Canada
13. Danielle Hebert, Montreal,Canada
14. Suzanne Chabot, Montreal, Canada
15. Josée Laporte, Jonquière, Canada
16. Jean Murdock, Jonquière,Canada
17. Marie Francine Bienvenue, L'Anse-St-Jean,Canada
18. Jean Hudon, L'Anse-Saint-Jean, Québec, Canada
19.
20.

Veuillez indiquer votre nom, ville et pays, en signe de soutien.
Ensuite, copiez et envoyez le message par courriel à autant de
personnes que possible. Si plus de 50 noms figurent sur la liste qui
vous parvient, veuillez envoyer une copie à Angela King, Conseillère spéciale sur les questions du genre et l'avancement des femmes, UN, à daw@undp.org
Dans l'éventualité où vous vous décidez de ne pas signer, n'arrêtez pas la pétition.


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From: "soleil" <soleil@megared.net.mx>
Subject: CREDO DE LA PAIX
Date: Wed, 24 Nov 1999

Mon cher Jean, je suis avec beaucoup d'intérêt l'évolution de votre site et de la conscience mondiale globale. J'ai ajouté comme promis votre Déclaration de la Terre sur mon bouquin "Souriez... la Vie nous sourit!" que je vous enverrai en échange du vôtre comme nous en avions convenu. Je viens de retrouver dans une monographie rosicrucienne ce Credo de la Paix que j'ajouterai aussi dans un chapïtre et qui en dit long, long, long sur notre responsabilité totale inconsciente planétaire.

Je crois que ce Credo de la Paix est plus actuel que jamais et il serait bon de le diffuser...

Un grand merci pour votre coopération.

Bien cordialement.

Philippe


CREDO DE LA PAIX

Je suis coupable de guerre quand j'exerce orgueilleusement mon intelligence au détriment de mes frères humains.
Je suis coupable de guerre quand je dénature les opinions d'autrui, qui diffèrent des miennes.
Je suis coupable de guerre quand je fais preuve d'indifférence à l'égard des droits et des biens d'autrui.
Je suis coupable de guerre quand je convoite ce qu'un autre a honnêtement acquis.
Je suis coupable de guerre quand je fais en sorte de maintenir la supériorité de ma position, en privant les autres de leur opportunité d'avancement.
Je suis coupable de guerre quand je m'imagine que ma race et moi-même devons être privilégiés par rapport aux autres.
Je suis coupable de guerre quand je crois qu'un héritage me donne le droit de monopoliser les ressources de la nature.
Je suis coupable de guerre quand je crois que les autres doivent penser et vivre comme je le fais.
Je suis coupable de guerre quand je rends le succès dans la vie uniquement tributaire du pouvoir, de la renommée et de la richesse.
Je suis coupable de guerre quand je pense que, pour convaincre, il vaut mieux la force que la raison.
Je suis coupable de guerre quand je crois que ma conception de Dieu est celle que les autres doivent accepter.
Je suis coupable de guerre quand je pense que le pays où un homme est né doit être nécessairement le lieu où il doit vivre.

Une méditation profonde pour les Co-Créateurs libres et responsables que nous sommes tous. Pour ces dieux en herbe que sont les hommes...

Bien cordialement à vous.

Philippe.

"Pour changer le monde qui t'entoure, change d'abord TOI MEME!" n'a jamais été aussi vrai.


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From: "ATTAC-Liège" <attac-liege@swing.be>
De : Le Grain de sable <journal@attac.org>
Date : vendredi 26 novembre 1999 5:38

COURRIEL D'INFORMATION ATTAC (n 90) Vendredi 26/11/99

Merci de faire circuler et de diffuser largement.

Ce courriel d'information a été mis au point par l'équipe de bénévoles
du Grain de sable. <journal@attac.org> http://www.attac.org

Pour vous abonner ou vous désabonner http://attac.org/listfr.htm

Dans ce numéro

1- Communiqué
2- ATTAC à Seattle
3- Etre à Seattle
4- 10 Raisons pour démanteler l'OMC
5- Taxe Tobin à Rio Da Janeiro
6- ATTAC partout
7- Pas un chat sur le chat de Lamy
8- Clamavi - Un Grain de sable

(clip)



ATTAC à Seattle

Déclaration de plusieurs délégués d'associations, de syndicats et
partis politiques avant le départ pour le sommet de l'OMC à Seattle :

A Seattle, avec les peuples, pour un autre monde Le 27 novembre, des
manifestations vont se tenir dans plus de cinquante villes de France
pour exprimer le refus de voir le monde transformé en marchandise par
une Organisation mondiale du commerce totalement acquise aux
politiques libérales, qui impliquent dumping social et
environnemental, déréglementation et privatisation. Les manifestants
exprimeront leur volonté d'obtenir un moratoire sur toutes les
négociations qui étendraient le pouvoir de l'OMC ; une évaluation avec
la pleine participation de la société civile des règles et pratiques
de cette organisation. Leur exigence de voir subordonner l'OMC à la
Déclaration universelle des droits de l'homme, aux conventions
internationales ; d'obtenir le respect de la notion de service public,
le respect systématique du principe de précaution en matière
d'écologie, de santé publique et d'alimentation, l'interdiction des
brevets sur le vivant. Il s'agit là d'enjeux majeurs pour l'avenir de
notre monde. Citoyens, militants associatifs syndicaux ou politiques
nous serons présents à Seattle aux cotés de dizaines de milliers
d'autres citoyens et militants venus du monde entier pour témoigner de
ces revendications et défendre une autre logique de développement,
solidaire et durable, dans l'unité la plus large et la richesse de nos
diversités. Cette présence sur les lieux mêmes de la conférence
interministérielle concrétisera la surveillance que l'opinion publique
internationale entend désormais exercer sur l'OMC. Elle se manifestera
sur place par une conférence de presse unitaire le 1er décembre, à 10
heures à l'International Media center-angles 8th avenue & Seneca
street, ainsi que par un compte rendu public à Paris sur les
perspectives ouvertes par nos mobilisations.

Les délégués à Seattle de Attac, Ccomc, Confédération paysanne, la
Cgt, Droits devant !, Fsu, fédération Cgt des travailleurs de la
métallurgie, Groupe des dix, Observatoire de la mondialisation,
Syndicat de l'équipement Cfdt,

Une réunion unitaire du retour de Seattle est prévue. Elle aura lieu
le mercredi 15 décembre à 19h00 à la Bourse du travail (Annexe) Salle
Eugène Varlin. (Paris)

DERNIERE MINUTE
A l'instigation de : ATTAC (France), Halifax Initiative (Canada),
Tobin Tax Initiative (US), War on Want (UK) aura lieu un atelier de
travail sur la Taxe Tobin à Seattle. Celui-ci est intitulé
"Controlling Casino Capital : a People's Alternative".

L'atelier examinera comment les spéculateurs jouant plus de 1,5
milliards de dollars US par jour sur le marché des changes, favorisent
les crises financières comme l'ont montré celles d'Asie en 1997 et ce
qui peut être mis en place pour lutter contre cet état de fait. Lieu:
Speakeasy Cafe, 2304 2nd Ave (2nd and Bell), Seattle, WA. Date: Lundi
29 novembre, 16h00 - 18h00.

CONTACTS: Robin Round, à Seattle du 26 au 30 novembre 206-340-1222 ou
Pierre Tartakowsky tartakowsky@netcourrier.com



Etre à Seattle

Grâce à Internet on peut tout de même se tenir informé directement de
ce qui se passe à Seattle (manifestations, rencontres, ateliers etc.)
et presque y assister. Voici les références de deux sites qui vous
permettront d'obtenir des documents écrits, audio ou audio-visuels de
tout ce qui se passe à Seattle au moment où l'action se déroule.

http://www.wtowatch.org/multimedia/
http://www.indymedia.org/



10 Raisons pour démanteler l'OMC

Par Russell Mokhiber et Robert Weissman
Traduction Amanda Galbe
Groupe de traducteurs bénévoles ATTAC coorditrad@attac.org

Ajoutez une nouvelle section à la longue liste des critiqueurs de
l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) qui comprend déjà
consommateurs, travailleurs, écologistes, militants des droits de
l'homme, groupes pour le commerce équitable, militants du SIDA,
organisations pour la protection des animaux, personnes concernées par
le développement du Tiers Monde, communautés religieuses,
organisations de femmes. L'ensemble le plus récent de critiqueurs
comprend des partisans de l'OMC et même l'OMC elle-même.

Alors que l'OMC se trouve confrontée à une opposition mondiale
cristallisée -- qui doit s'exprimer en énormes manifestations dans la
rue et protestations colorées à Seattle, où l'OMC va tenir sa
Troisième Réunion Ministérielle du 30 novembre au 3 décembre
prochains -- l'agence du commerce mondialisé et ses adeptes les plus
fervents oscillent entre une véhémente attitude défensive et la
stratégie bien plus efficace d'en admettre les défauts et de faire un
vibrant appel à des réformes.

Actuellement, les critiqueurs de l'OMC sont confrontés à un moment
périlleux. Ils ne doivent pas se laisser distraire par des
propositions de réforme illusoire ou cosmétique, ni par des
propositions encore plus substantielles de modifications de l'OMC - à
supposer qu'elles émergent de cette institution ou de ses membres
puissants que sont les pays riches. Ils doivent plutôt s'unir pour
exiger de façon intransigeante le démantèlement de l'OMC et des ses
règles créées par des entreprises.

Voici 10 raisons pourquoi :

1. L'OMC donne la priorité aux considérations commerciales au
détriment de toute autre valeur. En général, les règles de l'OMC
nécessitent que les lois et les règlements nationaux, conçus pour
faire avancer les intérêts du travailleur, du consommateur, de
l'environnement, de la santé, de la sécurité, des droits de l'homme,
de la protection des animaux ou d'autres intérêts non commerciaux,
soient appliqués de la façon "la moins restrictive possible " pour le
commerce" -- le commerce n'est presque jamais subordonné à ces
questions non commerciales.

2. L'OMC ébranle la démocratie. Ses règles réduisent de façon
drastique les choix possibles des gouvernements sous contrôle
démocratique, et toute violation court le risque de pénalités sévères.
En fait, l'OMC se vante de passer outre les décisions nationales sur
l'organisation des économies et le contrôle des entreprises. "Selon
les règles de l'OMC, une fois l'engagement pris de libéraliser un
secteur de commerce, il est difficile de revenir en arrière", explique
l'OMC dans un document sur les bienfaits de l'organisation publié sur
son site web. "Assez souvent, les gouvernements utilisent l'OMC comme
une contrainte externe et bienvenue à exercer sur leur politique :
'nous ne pouvons le faire car cela violerait les accords de l'OMC' ".

3. L'OMC ne fait pas que réguler le commerce mondial, il le promeut de
façon active. Ses règles sont orientées de façon à faciliter le
commerce mondial aux dépens d'efforts pour promouvoir le développement
économique local et les politiques qui font avancer les communautés,
les pays et les régions vers une plus grande autonomie.

4. L'OMC nuit au Tiers Monde. Les règles de l'OMC forcent les pays du
Tiers Monde à ouvrir leurs marchés aux multinationales des pays
riches, et à abandonner leurs efforts pour protéger leurs industries
domestiques naissantes. Dans l'agriculture, l'ouverture aux
importations de l'étranger, qui s'imposeront bientôt aux pays en voie
de développement, catalysera un énorme bouleversement social de
plusieurs millions de peuples ruraux.

5. L'OMC éventre le Principe de Précaution. En général, les règles de
l'OMC empêchent aux pays d'agir pour répondre à un risque potentiel --
ils exigent que le risque ait une probabilité avant qu'un gouvernement
ne puisse prendre des mesures à l'encontre de problèmes de santé
publique ou d'environnement.

6. L'OMC étouffe la diversité. Les règles de l'OMC établissent des
normes internationales de santé et d'environnement et d'autres normes
en tant que plafond mondial à travers un processus d'harmonisation" ;
un pays ou même un Etat ou une ville ne peuvent les dépasser qu'en
franchissant des obstacles bien hauts.

7. L'OMC opère de façon secrète. Ses tribunaux décident de la
"légalité" des lois des nations, mais travaillent à huis clos.

8. L'OMC limite la capacité des gouvernements à utiliser leur pouvoir
d'achat pour des buts liés aux droits de l'homme, à l'environnement,
aux droits du travailleur, et à d'autres buts non commerciaux. En
général, les règles de l'OMC stipulent que les gouvernements peuvent
décider de leurs achats selon des critères de qualité et de prix
uniquement.

9. L'OMC rejette les interdictions d'importer des biens fabriqués en
utilisant le travail des enfants. En général, les règles de l'OMC ne
permettent pas aux pays de traiter les produits de façon différente
selon la façon dont ils ont été produits - sans tenir compte s'il a
été fabriqué en utilisant le travail d'enfants brutalisés, de
travailleurs exposés à des produits toxiques, ou sans aucun souci de
la protection des espèces.

10. L'OMC légitime les brevets du vivant. Les règles de l'OMC
permettent, et en certains cas exigent, des brevets ou d'autres
protections exclusives similaires pour les formes de vie.

Certains de ces problèmes, tel le penchant de l'OMC pour le secret,
devraient pouvoir être résolus, mais les problèmes fondamentaux -- la
priorité donnée aux valeurs commerciales par rapport à d'autres
valeurs, les contraintes imposées à toute prise de décision
démocratique et les orientations contre les économies locales -- ne
pourront pas l'être, car ils sont inhérents à l'OMC elle-même.

Etant donné ces problèmes qu'il sera impossible de résoudre, il
faudrait procéder à la fermeture de l'Organisation Mondiale du
Commerce, et aussitôt que possible.

Ceci ne signifie pas qu'il ne faut pas prendre des mesures
intérimaires. Mais il signifie bien que des réformes bénéfiques ne se
concentreront ni sur l'apport de nouveaux domaines de compétence à
l'OMC ni à l'extension de son autorité, même si ces nouveaux domaines
semblent souhaitables (tels les droits des travailleurs ou la
concurrence). Les réformes à poursuivre sont plutôt celles qui
réduisent ou limitent le pouvoir de l'OMC -- par exemple, en lui
refusant l'autorité pour annuler des lois passées conformément aux
accords internationaux sur l'environnement, en limitant l'application
des règles d'agriculture de l'OMC au Tiers-Monde ou en enlevant
certains sujets (comme les médicaments ou les formes de vie
essentiels) du champ d'application de l'accord de propriété
intellectuelle de l'OMC.

Ces mesures sont nécessaires et souhaitables en elles-mêmes, et elles
contribueraient à renforcer la dynamique vers la fermeture de l'OMC.

Russell Mokhiber est rédacteur en chef du "Corporate Crime Reporter"
(Reporter des Crimes d'Entreprise), basé à Washington, D.C.
(Etats-Unis).
Robert Weissman est rédacteur en chef du "Multinational Monitor"
(Moniteur des Multinationales), basé à Washington, D.C. (Etats-Unis).
Ils sont coauteurs du livre '"Corporate Predators : The Hunt for
MegaProfits and the Attack on Democracy" ("Prédateurs d'Entreprise :
La Chasse aux Méga Profits et l'Attaque contre la Démocratie") (Common
Courage Press, http://www.corporatepredators.org ).

(c) Russell Mokhiber et Robert Weissman

(clip)

ATTAC partout

Depuis le 3 juin 1998, Attac a mobilisé partout des individus, des
groupes, des associations, des municipalités, etc.

Partout, la demande d'informations est immense. Car il n'y a pas d'
action possible librement décidée sans SAVOIR, COMPRENDRE, ETRE MIS AU
COURANT de ce qui se passe, se trame, s'accomplit dans le secret des
assemblées nationales et internationales, de ce qui se dit derrière le
langage sibyllin des organisations qui veulent régir le monde seules,
sans discussion aucune, ressemblant de plus en plus aux dictateurs
fous des fictions de Jules Verne avec pour seule devise : Tout pour
moi, rien pour les autres.

Mais de quelle façon Attac mobilise ? De quelle façon Attac agit ? Il
est peut-être temps de faire le tour de ces initiatives, et il y en a
tellement. nul doute que nous en oublierons des tonnes !

Bien sûr, le grand moyen de diffusion d'Attac est d'abord Internet.
Mais Internet ne serait qu'une bouteille lancée à la mer si les
échanges ne circulaient pas hors web pour déboucher sur des savoirs
que l'on croyait trop compliqués, des prises de positions pour le
futur, et des actions dans la rue, sur les marchés, dans les cafés,
les cinémas, les grandes surfaces etc.

Il n'y a de révolution virtuelle que dans nos têtes quand la paresse
nous laisse assis dans nos fauteuils, mécontents et grincheux. Quoi de
plus réjouissant que de sortir de cette impuissance -soigneusement
cultivée par certains - pour aller se réapproprier ensemble le monde,
ce monde où il est tellement évident qu'il pourrait y en avoir assez
pour tous, et que tous, nous en serions gagnants.

Arlette Fétat
Rédactrice journal@attac.org

(clip)

De: Linnéa
A: Chat-Lamy@cec.eu.int

A l'attention de Pascal Lamy

"Je milite avec des associations qui exigent un moratoire sur toutes
les négociations qui iraient dans le sens d'une plus grande
libéralisation du commerce mondial et d'une extension des compétences
de l'OMC.

Il semblerait que les Etats qui s'apprêtent à entamer le Millenium
Round au sein de l'OMC feront la sourde oreille à cette exigence,
exprimée par plus de 1100 organisations et mouvements citoyens dans le
monde, représentant une centaine de pays.

Étant donné que ni vous, ni aucun autre négociateur, participant au
Millenium Round, n'a de légitimité élective pour discuter aux noms des
peuples, que ce soit en France, en Europe ou dans n'importe quel autre
pays, du démantèlement et de l'ouverture à la libre concurrence de
secteurs tels que l'éducation, les transports, la santé, la
culture...., nous sommes en droit d'exiger :

-> l'organisation d'un référendum populaire pour répondre oui ou NON à
ce que prétend décider l'OMC en notre nom et lieu à l'issu de ces
négociations !

Car l'enjeu n'est rien moins que la disparition de la souveraineté des
Nations ; un traité international oblige les États de modifier lois et
règlements non conformes à celui-ci. Si vous touchez à la
constitution, nous avons aussi notre mot à dire !

Maastricht est passé de justesse, on verra pour Seattle... "

Linnéa Andersson,Citoyenne du Monde, Origine : suédoise, Nationalité :
belge, Domicile : La Ciotat, France, Membre d'ATTAC !
Pour joindre Linnée : laciotat@attac.org



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