PUISSE LA PAIX RƒGNER SUR TERRE


7 décembre 2006

Pacte écologique de Nicolas Hulot

Bonjour à tous et à toutes

Contre toute attente, je vous fais parvenir une nouvelle compilation, car une excellente initiative venue de la France vient de retenir mon attention. Il s'agit du Pacte écologique proposé par Nicola Hulot, qu'une abonnée de cette liste, "Juliette Barmet" jbarmet.starlight@span.ch>, vient de me recommander.

Quelques minutes suffisent pour en prendre connaissance. Vous ne regretterez pas de l'avoir fait! J'inclus également un article révélateur du journal Le Monde "L'élevage contribue beaucoup au réchauffement climatique".

Jean Hudon
Coordonnateur du Réseau Arc-en-ciel de la Terre
http://www.EarthRainbowNetwork.com

Cet envoi est archivé au http://www.earthrainbownetwork.com/Archives2006/Pacte.htm

Voir aussi...

http://www.auxarbrescitoyens.com/
http://www.terravie.org
http://www.jameh.org/ACTION/ACTION.htm



APPUYEZ LE PACTE ÉCOLOGIQUE PROPOSÉ PAR NICOLAS HULOT
http://www.pacte-ecologique-2007.org/nicolas-hulot/index.php
Dans le cadre des élections présidentielles de 2007 en France.

Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique de la Fondation proposent que la société s’organise autour d’un « Pacte écologique » : un contrat entre les Français et leur futur Président de la République pour changer de cap.

« L’élection présidentielle de 2007 en France est l’occasion de placer l’écologie au cœur du débat politique » Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique présentent les bases d’un Pacte écologique entre les Français et leur nouveau président. Des objectifs politiques, un programme d’action et des propositions précises à appliquer dès le début du mandat du futur président.

Pour un pacte écologique, par Nicolas Hulot - Diffusé 11/2006

« Nous le savons : l'activité humaine est en train de bouleverser les équilibres naturels qui ont rendu notre planète habitable - des équilibres qui ont mis des millions d'années à s'instaurer. Le compte à rebours a commencé. Pour d'innombrables espèces animales et végétales, il est déjà trop tard. Quant aux hommes, ils sont des centaines de millions à souffrir de l'affaiblissement de leurs ressources et de la pollution, et seront demain encore plus nombreux à être victimes des dérèglements climatiques qui les chasseront de leurs terres et les pousseront à émigrer vers le nord, où les attend une autre forme de misère.

Oui, nous le savons, mais nous ne faisons rien, ou si peu. Les hommes politiques des pays dits riches s'affrontent sur des questions qui paraîtront bientôt dérisoires devant la montée des périls écologiques.

Pourtant, il n'est peut-être pas trop tard. L'élection présidentielle de 2007 en France est l'occasion de placer l'écologie au coeur du débat politique et d'élire un candidat capable d'infléchir la trajectoire qui nous mène vers l'abîme.

Au printemps 2006, j'ai proposé au Comité de veille écologique de ma fondation de travailler avec moi à ce qui pourrait constituer les bases d'un pacte écologique entre les Français et leur nouveau président. Ce programme d'action, à la fois ambitieux et réaliste, vise à définir clairement des objectifs politiques et à proposer des mesures concrètes, techniquement et juridiquement applicables dès le début de son mandat, ainsi que des initiatives diplomatiques prioritaires.

Le résultat de ce travail est le livre qui se trouve entre vos mains. Je vous demande de m'aider à interpeller tous les candidats à la magistrature suprême et de les inviter à se prononcer sur les mesures que nous proposons : sont-ils prêts à souscrire au pacte écologique ? Si oui, de quelle manière ? Sinon, que proposent-ils de faire ?

Au XVIIIe siècle, la France des Lumières montra au reste du monde que l homme pouvait prendre en main son destin. Elle peut à nouveau être à l'avant-garde d'une mutation essentielle pour le genre humain.

L'heure n'est plus à la réflexion, aux analyses ou aux vaines querelles de chapelle.   

Agissons ensemble avant qu'il ne soit trop tard. »
Nicolas Hulot

Tiré de http://www.editions-calmann-levy.com/livre/titre-265307-Pour-un-pacte-ecologique-auteur-Nicolas-Hulot.html

Pour un Pacte écologique. Par Nicolas Hulot et le Comité de Veille Écologique. 286 pages, 18¤ Editions Calmann/Lévy

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Commentaire de Jean Hudon

Ce pacte constitue un EXCELLENT modèle pour ce que le Canada devrait faire de toute urgence afin de contrer le réchauffement climatique et de mettre en place une véritable société durable, en harmonie avec son environnement naturel.

Faites circuler SVP et, si vous êtes de nationalité française, allez signifier votre appui à ce pacte en vous joignant au 242,000 signataires actuels (en date du 7 décembre 2006)

Pour obtenir le contenu entier de ce qui se trouve sur ce site, téléchargez le document pdf suivant...
http://www.pacte-ecologique-2007.org/nicolas-hulot/pdf/presentation_pacte_eco.pdf

En voici un large extrait :

Les 5 propositions clefs du Pacte écologique

Proposition #1: Un vice Premier-ministre chargé du développement durable

Le développement durable touche à tous les domaines : l’économie, le social, l’environnement. Sa mise en oeuvre conditionne nos emplois, notre alimentation, notre consommation, nos déplacements, nos villes, nos logements, nos impôts, nos routes, nos loisirs, etc.

Si elle devient, comme nous le proposons, le déterminant des politiques publiques, cette nouvelle politique doit recevoir une traduction institutionnelle, au coeur de l’Etat.

Par conséquent, nous préconisons la création d’un poste de vice-Premier ministre en charge du développement durable, c’est-à-dire avec la responsabilité d'assurer cette dimension dans tous les choix politiques. Numéro 2 du gouvernement, il élaborera et veillera sur la feuille de route de chaque ministère dont l’action concourt au développement durable.

Avec son administration dédiée, le vice-Premier ministre aura des prérogatives clairement définies pour planifier, impulser et coordonner une autre politique et proposer au gouvernement une vision à long terme de la société :

Il présidera le Comité interministériel du développement durable qui se réunira trimestriellement. Il présentera annuellement la stratégie nationale de développement durable et le bilan des actions devant le Parlement.

Il soumettra à étude d’impact « développement durable » tous les projets de loi.

Il élaborera le calendrier à cinq ans des objectifs de l’action gouvernementale dans ce domaine.

Il pilotera de nouveaux indicateurs environnementaux.

Il coordonnera les travaux des différents comités et instituts de prospective : Centre d’analyse stratégique, Délégation à l’aménagement du territoire...

Il aura autorité sur les préfets afin de disposer d’une représentativité locale et de moyens supplémentaires pour conduire son action.

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Proposition #2 : Instaurer une taxe carbone en croissance régulière

Pour stabiliser la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère et éviter la catastrophe climatique, les émissions mondiales doivent avoir diminué de moitié d’ici 2050 par rapport à ce qu’elles étaient en 1990, soit une division par quatre dans les pays industrialisés. Il faut donc diviser par quatre notre consommation de pétrole et de gaz naturel en France.

Le système européen de quotas ne suffira pas à y parvenir puisqu’il ne pénalise que les émissions des gros acteurs industriels et énergétiques. Les progrès technologiques ne suffiront pas non plus. Aucune autre source d’énergie, aucune nouvelle technologie n’est capable de se substituer en quantité aux hydrocarbures qui représentent aujourd’hui plus des deux tiers de notre consommation d’énergie.

Nous sommes confrontés à un autre défi : la décroissance à venir de l’approvisionnement en hydrocarbures. S’il n’est pas anticipé et géré, un tel événement conduira sans doute à une augmentation massive du prix des hydrocarbures, prélude à des conflits majeurs.

Il est donc indispensable de mettre en place une taxe carbone qui permette de provoquer volontairement une baisse de nos émissions de gaz carbonique et de notre consommation d’énergie fossile avant que nous y soyons brutalement contraints. Cette taxe, applicable au pétrole, au gaz et au charbon, croîtrait de manière progressive, jusqu’à ce que la division par quatre des émissions soit atteinte.

La taxe s’appliquera à tous, administrations, entreprises et ménages. Elle permettrait une évolution de nos systèmes d’organisation économique et de transport, en encourageant le changement des comportements ainsi que le recours à d’autres sources d’énergie. Elle serait accompagnée de mesures compensatoires pour les secteurs économiques et les ménages les plus fragiles.

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Proposition #3 : Réorienter les subventions agricoles vers une agriculture de qualité

Les aides considérables - 9,5 milliards d’euros dans le budget européen de la PAC et 2,5 milliards d’euros dans le budget français - versées aux agriculteurs ne parviennent ni à maintenir une activité suffisante pour les ruraux, ni à fournir une alimentation de qualité. Elles coûtent cher à l’Europe, à l’Etat et aux contribuables.

Elles placent les producteurs en position de dépendance. Elles contribuent à conforter un type d’agriculture incompatible avec la protection de l’environnement.

Nous proposons que les subventions agricoles soit progressivement transférées vers l’agriculture de qualité – biologique, labellisée, d’appellation d’origine contrôlée – en lui ouvrant le marché de la restauration collective : cantines scolaires, restaurants d’entreprises, d’universités, d’hôpitaux, de maisons de retraite, associations caritatives..., soit 2,6 milliards de repas chaque année et quelque 10 millions de repas par jours ouvrables. L’organisation de ce marché s’effectuerait sur la base d’un cahier des charges selon des critères de qualité et de proximité des productions.

Une telle redistribution relancerait la demande en produits de qualité, permettrait aux agriculteurs d’être rémunérés pour leur travail et créerait des emplois nécessaires à ce type d’agriculture.

Elle diminuerait les coûts de transport et la consommation d’énergie, dynamiserait l’emploi local, permettrait l’accès des plus modestes à une alimentation de qualité.

Pour ce faire, le gouvernement français devra s’engager dans une renégociation de la PAC afin que les subventions aux producteurs soient progressivement dirigées vers la restauration collective.

Sans attendre cette réforme, la France peut commencer à s’appliquer ce système en transférant les subventions directes dites du « premier pilier » de la PAC.

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Proposition #4 : Systématiser les procédures de démocratie participative

Afin que les démocraties puissent assumer leurs responsabilités face à la crise écologique, un des meilleurs moyens consiste à étendre l’expression démocratique. Nous proposons de recourir à des procédures de démocratie participative en soumettant systématiquement en amont au débat public toutes les grandes décisions nationales en matière de développement durable afin d’éclairer les choix des élus et de responsabiliser la société.
Lors des quelques expériences de démocratie participative menées jusqu’à présent, on a pu constater que des citoyens préalablement informés n’éprouvent aucune difficulté à prendre la mesure des problèmes et à proposer des solutions responsables.

Le débat public débouche sur un argumentaire. Mais il faut que le commanditaire, le pouvoir législatif ou exécutif, soit tenu de répondre publiquement à cet argumentaire, pour l’intégrer ou le réfuter. Nous proposons encore le suivi et la transparence qui va du vote d'une loi jusqu'à l'adoption des décrets d'application. Dans ces conditions le débat public permettrait de faire vivre la démocratie, responsabilisant politiques et citoyens, et contribuant à la détermination de l’intérêt général.

La mise en œuvre du développement durable devrait donc être systématiquement précédée par des débats publics dont l’organisation serait confiée à la Commission nationale de débat public (CNDP).

Tous les projets de lois concernant nommément le développement durable, ou affectant profondément l’une de ses dimensions, donneraient lieu automatiquement à une saisine de la CNDP.
Les débats ouverts permettraient la remontée de propositions « par le bas » sur des questions qui concernent tous les citoyens et qui constituent les principaux enjeux de notre temps.

L’exécutif et le législatif pourraient alors prendre leurs décisions en connaissance de cause.

Les choix finaux relèveraient toujours de la responsabilité du politique, fondement de notre démocratie

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Proposition #5 : Mettre en place une grande politique d’éducation et de sensibilisation

Pour obtenir l’adhésion de la société au développement durable et susciter les changements de comportements qu’il impose, chacun doit disposer, préalablement, d’un niveau d’information et de sensibilisation qui soit en rapport avec cet enjeu. C’est pourquoi nous proposons la mise en oeuvre d’une grande politique d’éducation à l’écologie et au développement durable, incluant, outre l’éducation scolaire traditionnelle, l’information, la communication, la formation et la sensibilisation.

Ce chantier s’adresserait aux actuels et futurs décideurs, aux enseignants, aux écoliers et aux étudiants, aux acteurs de la société qui ont un impact déterminant sur les équilibres naturels, mais aussi à l’ensemble de nos concitoyens puisque rien ne sera possible sans la participation de chacun.

Dans cet esprit, l’ensemble des programmes et activités scolaires, du primaire à la terminale, ainsi que les cursus supérieurs, devront être progressivement réformés afin qu’y soit intégré, lorsque cela est pertinent, l’enseignement des connaissances de base en écologie et en développement durable. Il ne s’agit ni de créer une nouvelle discipline ni d’augmenter les horaires mais d’imprégner l’ensemble des enseignements au même titre que l’orthographe ou la grammaire.

Parallèlement, une grande école de l’écologie et du développement durable sera mise en place afin de former, pour l’administration et pour les entreprises, un corps d’agents spécialisés.

En direction de l’opinion publique, l’Etat lancera régulièrement des campagnes nationales de communication et de sensibilisation en s’appuyant sur la télévision, la radio, Internet et la presse écrite.

L’État pourra également inciter chaque échelon territorial et professionnel à développer des politiques locales de formation et d’éducation à l’écologie et au développement durable.

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VOIR également les 10 objectifs pour un changement de cap identifiés par les membres du Comité de veille écologique
http://www.pacte-ecologique-2007.org/nicolas-hulot/pages/05_objectifs_changement/05_00_objectifs_changement.php?provenance=

Pour savoir de qui se compose le Comité de veille écologique
http://www.pacte-ecologique-2007.org/nicolas-hulot/pages/21_cve/21_00_cve.php

Les questions et réponses à propos de ce pacte et de ses conséquences méritent largement votre attention
http://www.pacte-ecologique-2007.org/nicolas-hulot/pages/15_vos_questions/15_vos_questions.php?provenance=

Défi pour la Terre - Une autre excellente initiative en France
http://www.defipourlaterre.org/

Nicolas Hulot est l'animateur-producteur de l'émission Ushuaïa sur TF1, et le fondateur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme. En 2004, il publie Le Syndrome du Titanic (Calmann-Lévy) et en 2005 Graines de possibles (Calmann-Lévy), un livre d'entretiens avec Pierre Rabhi.

Tiré de http://www.editions-calmann-levy.com/auteur/biographie-000000013015-Nicolas-Hulot-livre-Pour-un-pacte-ecologique.html





Recommandé par "Lise Jacques" lisejacques@gmail.com>

From: Eric Darier eric.darier@yto.greenpeace.org

De : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-841603@51-816848,0.html

L'élevage contribue beaucoup au réchauffement climatique

LE MONDE | 04.12.06

Manger de la viande nuit à l'environnement. C'est la conclusion à laquelle parvient l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui a rendu public, mercredi 29 novembre, un rapport consacré à l'impact écologique de l'élevage. Celui-ci est "un des premiers responsables des problèmes d'environnement", affirme un des auteurs, Henning Steinfeld.

Mesurée en équivalent CO2, la contribution de l'élevage au réchauffement climatique est plus élevée que celle du secteur des transports. L'activité est responsable de 65 % des émissions d'hémioxyde d'azote, un gaz au potentiel de réchauffement global 296 fois plus élevé que celui du CO2, essentiellement imputable au fumier. De plus, le bétail produit 37 % des émissions de méthane liées aux activités humaines. Ce gaz, produit par le système digestif des ruminants, agit vingt-trois fois plus que le CO2 sur le réchauffement.

Les pâturages occupent 30 % des surfaces émergées, alors que 33 % des terres arables sont utilisées pour produire l'alimentation du bétail - et ces surfaces sont insuffisantes pour répondre à la demande, ce qui entraîne le défrichage de forêts. D'autres dégâts sont énumérés : 20 % des pâturages sont dégradés par une surexploitation entraînant le tassement et l'érosion du sol ; l'activité compte aussi "parmi les plus nuisibles pour les ressources en eau".

La hausse du niveau de vie s'accompagne d'une consommation plus importante de viande et de produits laitiers. La production mondiale de viande devrait donc plus que doubler d'ici 2050, passant de 229 à 465 millions de tonnes. Les auteurs du rapport rappellent que la viande constitue un apport en protéines primordial pour les populations mal nourries et que l'élevage fait vivre 1,3 milliard de personnes. "Il s'agit souvent de la seule activité économique possible pour les populations pauvres", écrivent-ils.

Diverses pistes sont proposées pour limiter les dégâts de l'élevage, comme l'amélioration de l'alimentation animale. La FAO suggère que, en outre, cet impact pourrait être "fortement diminué" si "la consommation excessive de produits animaux parmi les populations riches baissait". Un Indien consomme en moyenne 5 kg de viande par an, contre 123 kg pour un Américain.



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